Comment écrire un post sur ce sujet sans déclencher vos peurs et vos angoisses chers parents.
Je m’excuse d’avance et je suis si désolée si je provoque chez vous une poussée d’urticaire ou des palpitations. Mais voici les chiffres et ils ne sont pas là pour nous réjouir alors cessons de regarder ailleurs quand où on nous parle de pornographie et du désastre qu’elle cause chez nos jeunes.
85% de nos ados ont déjà regardé de la pornographie (pour les 15% qui restent, ceux-ci doivent sûrement habiter un coin bien reculé de France où le wifi ne passe pas).
2,3 millions de mineurs fréquentent un site adulte chaque mois avec une progression de 36%.
50 min est le temps mensuel passé par les mineurs par mois devant ces sites adultes pornographiques.
51% sont des garçons de 12 à 17 ans.
Bon maintenant que je vous ai balancé cette info, on fait quoi ?
D’abord, on ne commence pas par supprimer tous les portables, téléphones ou écrans de la maison. Vos enfants ont des amis qui ont des amis qui ont des téléphones donc ils continueront à en regarder sur les écrans des copains. Souvenez vous dans quel endroit vous avez vu votre 1er film pornographique, était ce chez vos parents ou chez un copain ?
On ne se met pas non plus à réunir toute la famille pour un grand colloque sur la sexualité pendant lequel les parents expliquent de manière certainement adorable leur idée de la sexualité toute la famille en même temps. Nos ados ne veulent pas parler de SEXE avec leurs parents, ça ne fait pas d’eux des parents cools et jeunes. Ça les dégoûte de pouvoir les imaginer une seconde dans une sexualité qui pour eux, vous n’avez eu que pour les concevoir. Ça les gêne et ils ont l’impression que vous ne respectez pas leur intimité.
ALORS ? Que faire me direz-vous ?
Trouver un moment pendant lequel vous comme lui, vous êtes disponible.
Sachez qu’il y ait de fortes chances pour que votre enfant ait été choqué aves les images qu’il a vu. Beaucoup d’enfants vivent un état de sidération lors du visionnage des premières images. Mais il y a aussi une partie de leur corps qui ressent de l’excitation. C’est cette partie-là qui leur commande d’y retourner
Poser ces mots non jugeant : « Si un jour, tu vois des images sur internet qui te choquent, je suis là pour en parler, pour t’écouter car on peut tous être choqués et tomber sur des images qui nous heurtent et parfois en parler ça peut nous aider ».
En parler sans jugement, ce n’est pas les pousser à aller en regarder. Sachez que l’enfant ressent une énorme honte à voir ses images. Il a besoin de votre accueil et de votre non jugement pour se livrer à vous.
Expliquer qu’il y a dans ces films beaucoup de trucages comme dans les autres films. On peut aussi parler de respect de l’autre, de respect de soi, de consentement, de confiance, les ingrédients indispensables dans une relation sexuelle qui sont complétement absents de la pornographie.
Rappeler lui la loi. La pornographie est interdite aux moins de 18 ans parce que c’est dangereux pour eux. Rappeler lui que le viol est puni par la loi et qu’aucun être humain n’aime se faire violer.